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- - - testament
6 décembre 2006

Comme une panthère qui pleure sous la pluie...

Chère cyber inconnue (qui ne se reconnaîtra pas),

Se peut-il qu'hier encore nous vivions ces visions pleines de promesses de jours radieux, de plaines brûlantes et inconnues, d'océans de fleurs dans le silence du velours et de ces frissons qui parcourent les jeunes faons dans les lueurs de l'aube ?

C'est fou comme la magie du présent est puissante, voilà ce qui me frappe si clairement. Hier tu étais un électron libre sur les pixels déployant tes ailes, aujourd'hui tu es bien au delà des iles, bien loin de Scylla, un point dans la voie lactée. Et le tableau se dessine en filigrane sur les étoiles.

Je suis devenu une source de tension, quelque chose que tu ne sais pas comment gérer ou qui te prend la tête, c'est ça ? Mais, au prix de mon orgueil, je peux prendre la distance qu'il te plaira, je suis là, un peu plus loin ou disparu dans la sixième dimension. Cela me semble si simple.

Ce qui va suivre va j'espère t'éclairer, tu ne seras pas en mesure d'y répondre tout de suite sans doute. Voilà la dernière pièce du puzzle, chère inconnue, j'ai nommé skyzophrénia, un rapport douloureux à ton propre pouvoir et la pleine réalisation de toi.

Sans autre prétention qu'une parole offerte; je pressens comment les pièces non formulées rejaillissent de l'ombre pour former l'ensemble. C'est l'environnement prenant, les liens, le fer, la présence des matérialistes, de personnes rétives à l'enchantement, à la grâce de l'innocence... tiens quelqu'un un peu comme L.... désolé c'est ce qui sort tout de suite, je n'ai pas de meilleur exemple sous les yeux.

Et à cela s'ajoute cette part de toi que je viens d'intégrer. valeurs traditionnelles, constance dans les études, construction logique et excès d'humilité, petite ville de province isolée, ce rapport contrarié au corps, le voile de l'anorexie, le pull trop bouffant et les collants bien épais, la voix trop feutrée, la discrétion et des sous entendus voilés, la valse hésitation, tout ce qui trahit un manque et un surcroit d'intégrité, jusqu'à tes réactions si dissemblables ici dans les palabres ou là dans les débats .

Un écrit parfois fort souvent libre qui donne un parlé bien faible. La contradiction vibrante de la jeunesse.

Un rapport tragique entre les rives réconfortantes des mots, des attitudes fermes et le souvenir douloureux et exalté de la danse, de la magie, de cet inconnaissable autour duquel nous tournoyons comme des derviches.

Quel vieux derviche je fais là. Surfant sur le paradoxal, je goûte à la vibration de l'instant tout en mourant à moi-même. Je me sens incroyablement ridicule et novateur, usé et renouvelé, fatigué et vivant, floué, dégoûté et empli de rêves. Avili et trahi par une jeunesse intransigeante et froide. Une jeunesse qui veut bruler tout sentiment altruiste désintéressé.

J'apprends au sein de ma renaissance dans le nouveau siècle à ne rien attendre, absolument plus rien, donner sans attendre et recevoir ce qui m'est rendu. Point barre.

Je suis une panthère noire qui pleure silencieusement sous la pluie la nuit mais cela ne compte pas car l'orage glisse sur mon pelage musclé. Il est grand temps à présent de me dépasser si je veux sauver le futur.

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