12 août 2008
L'absence
L'absence a comme un goût d'absinthe
ivresse lancinante dont on connaît l'étreinte
tour à tour éther ou vivant vétiver
fragrance vivifiante au milieu de l'hiver
l’absence est ce long labyrinthe
ou sans fin les désirs s’éreintent
L'absence devient alors terrible romarin
Ballotant en pleine jungle l'improbable marin
Tout hurle, bruisse et crie autour
Toute la nuit et le jour
Mais le marin amer
Se pense seul sur la terre
Sous le feu glacé de poussives cascades
son coeur en l’absence bat une douce chamade
Et,
pendant que les gymnotes
font des abdominaux
l’éperdu transi pianote
ses émois dans ses mots
et noie son désespoir
dans l’absinthe la plus noire.
Publicité
Publicité
Commentaires