J'invoque une magicienne
Du point de lumière du cercle Infini,
J'invoque une magicienne...
Gitane de la Voie lactée
Elle rêve jusqu'aux étoiles et nage plus loin que l'eau
Elle danse autour du feu et elle chante sous la pluie
Parcourant les galaxies librement
Elle partage sa créativité intuitive
A l'aise dans la clarté comme dans l'ombre
Elle jongle d'esprit tout autant que de corps
Guerrière du rêve humain
Elle donne l'amour de la vérité et de l'harmonie celeste
Forte sous le soleil
Douce sous la lune
Ancrée dans la terre
et souple sous le vent
Pure enfant fleur de la Vague eternelle
Chamane ni jeune ni vieille
Créatrice ni pour ni contre
Elle demeure équilibre centre et canal
Clé de mes portes, porte de mes clés
Clown, colombine
grâce et miroir vibrant
Elève et enseignante
Elle est l'impétueuse voyageuse qui marche à mes côtés
Par monts et par vaux
dans l'effort et dans la joie
Ose l'aventure car elle n'a pas de prix
Vis la entièrement
Car il n'y a rien d'autre
Ni richesses ni titres ni rien
Qui ne soit Magie, Amour et Rêve ...
Maintenant.
Des poèmes, j'en écris toutes les nuits...
(une nouvelle version d'un ancien texte)
Des poèmes, j'en écris
toutes les nuits...
Quand les gouttes épuisées
s'écrasent sur le verre
de mon plasma
dans le feu glacé des sueurs amères
d'improbables tracas
quand je ferme les yeux
digéré dans le ver
de metal lumineux
le sang sous la terre
qui pulse dans l'artère
Des poèmes, j'en survis
toutes les nuits
quand les cerisiers du japon
du jardin près du pont
me chantent comme ils sont fiers
je m'allonge sur la terre
et mes rêves s'éviscèrent
sur ces pétales éphémères
déversant à l'unisson
leurs nuées rose bonbon
Des poèmes j'en écris,
toutes les nuits dans mon lit
au fin fond de mon insomnie
des maux à nu j'en crie
des mots à mal je me délie
encore et encore chaque nuit
Des auras perdues je ris
de l'âme qui jaillit
dans la noire nuit
où ma folie surgit
poésie couleur de suie
qui chaque nuit me déconstruit
poésie de ton fer noir
mon cœur tu pétris...
Ma couille mon amour
Parfois, on peut se servir de la poésie pour une personne que - sans vraiment la haïr - l'on estime pas vraiment... un parasite virtuel par exemple... il y en a...
Ma couille mon amour
Ma couille mon amour
je t'aime quand tu crains
la mystique et la magie
Ma couille mon amour
je t'aime quand tu menaces
quand tu t'imposes comme un homme
un vrai qui fait face
Ma couille mon amour
je t'aime quand tu me frappes
quand tu me cognes et me tabasses
et quand ma tempe ramollie
s'offre à ton coude ici
telle une vague à marée basse
Ma couille mon amour
je t'aime quand tu nourris
ta haine d'illusions et d'ignorance
alors de tes idées la petitesse
rejoint de tes propos la violence
Ma couille mon amour
je t'aime quand tu opposes
tes démons à mon dieu,
quand tu crées par ton mépris
de si puissants liens
qu'il en deviennent joyaux
à la face des tiens
Ma couille mon amour
je t'aime quand tu m'inspires
joie et poésie
quand tu m'aimes à en crever
sans même te protéger
de la vie qui te portera les coups
que je n'aurais pas su te donner.
L'hyper crise
J'hypercrie: ze (mon argent)
Tu y perds k'riz (au flan)
Illy père crisse (des dents)
Elle ispère quizz (les diamants)
Nouzi paire crient zon zon (mis au ban)
Voulzy ptit père grisé (chez maman)
Ile zyper criiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiizzzent (pour mille ans)
El Zy(a) s'perche grease (abusé de rillettes du mans)
Une tentative de réponse
J'ai reçu un message auquel je n'arrive pas à répondre. Mis à part les spams, c'est un événement rare.
Je dois profondément me remettre en question. J'ai un peu peur. Evoluer. Grandir. Guérir. Changer. Travailler. Découvrir.
Je revis...
Je revis... pas seulement à cause du printemps mais pour ne plus avoir ce satané gluten pour me pourrir le colon et les reins... Mais est-ce un réel renouveau ou juste une nouvelle illusion ? Tout est si flou de nos jours, où je suis en même temps au sommet de mon évolution et totalement hors course... Pendant ce temps, le monde retient son souffle dans l'espoir de jours meilleurs... et continue à vivre la gentille hyprocrisie urbaine au jour le jour... Et voilà la parodie qui tire le rideau, d'une façon bien plus éclairée que dans les contrées lointaines, nos libertés individuelles ici aussi ont disparu mais il ne reste absolument personne pour s'indigner.
J'essaierai bien pour ma part un humour corrosif et antisocial mais il est hélas par trop hermétique pour prétendre à une véritable portée sociale. C'est ainsi et je l'assume tant bien que mal.
Une image manquée...
Quel dommage que je fusse en retard pour aller travailler ce matin. J'aurais voulu photographier ce monsieur qui dormait assis sur un siège sur le quai à la Muette, les jambes croisées, les mains dans les poches et la tête si bien enfoncée dans le col de son blouson qu'elle ne laissait voir qu'un bout de son bonnet. L'impression d'une statue décapitée au milieu des parisiens vaseux.
Tristes puces à Vanves...
Dieu qu'ils avaient la mine triste, le teint pâle et le verbe amer mes puciers de la porte de Vanves. Plus mouillés sous cette vilaine bruine que des chiens de troupeaux écossais, ils guettent le chineur, toujours trop rare, derrière leurs pauvres possessions, vendues toujours trop cher, qui luisent sous les gouttes. Quand ils se parlent d'un stand à l'autre, c'est immanquablement pour évoquer la dureté de leur exercice et la fin annoncée de leur petite entreprise. A peine s'ils raflent encore un billet de dix à un touriste japonais étourdi.
Quant aux habituels particuliers qui déballent leur fonds de tiroir au-dessus du périph', ils ont abandonné tout espoir et ont laissé à même le bitume les reliefs trempés de ventes improbables...